L'apprentissage de la voie du sabre japonais passe par une pratique régulière en club, un travail intense sur le plan de la concentration, tout en recherchant la détente et le plaisir, rechercher le calme intérieur.
Bien que ce ne soit pas un but en soi, l'obtention de grades atteste de la progression de chaque élève lors d'examens de passage. Ils sont à l'initiative de l'enseignant en club, pour les grades kyu (grades correspondant au couleur de ceinture dans les autres arts martiaux). Au-delà, pour les grades dan, c'est en stage régional ou national que tout se joue.
Les grades kyu
Tout débutant dans la pratique du Iaidō démarre au 6ème kyu. Les kyu se déclinent dans un ordre décroissant de 6 à 1 avec une durée minimale approximative de 3 mois dans chaque grade (à l'appréciation de l'enseignant).
Les grades dan
Vient ensuite dans un ordre croissant l'obtention des grades dan allant de 1 à 7, le 1er dan correspondant au premier palier que constitue l'obtention de la ceinture noire. Les passages de grades se font devant un jury de haut-gradés lors de stages régionaux, nationaux ou internationaux à mesure que les dan augmentent. La durée minimale entre les grades devient obligatoire et exponentielle.
L'examen
L'examen technique comprend l'exécution de plusieurs kata :
- du 6ème kyu au 1er kyu : 3 à 5 kata imposés par l'enseignant et choisis dans le Zen Nihon Kendo Renmei Iai (socle commun d'apprentissage comprenant 12 kata).
- du 1er au 3ème dan : 5 kata imposés par le jury et choisis dans le Zen Nihon Kendo Renmei Iai.
- du 4ème au 7ème dan : 4 imposés par le jury et choisis dans le Zen Nihon Kendo Renmei Iai et 1 choisi dans un Koryu (école ancienne) au choix du candidat.
Il n'existe pas de distinction visuelle sur la tenue du Iaidoka (pas de ceinture de couleur par exemple). Le candidat doit porter keikogi (veste) et hakama (pantalon japonais). Le Iaito (sabre d'entrainement) est utilisé́ pour les grades du 1er au 5ème dan. À partir du 6ème dan, l'utilisation du Katana (sabre tranchant) peut être obligatoire.
Le jugement de l'examen technique impose aux candidats de réaliser très correctement les 4 parties d'un kata : nuki tsuke (dégainer), kiri tsuke (trancher), chiburi (égouter la lame), noto (rengainer).
Les critères retenus sont :
- le vécu (kimé, zanshin)
- l'attitude (la stabilité́, la rectitude, l'efficacité́ potentielle qui se dégage du pratiquant au cours de ses déplacements)
- le rythme (combat réel et non chorégraphié́, variation du rythme en fonction des situations ou des phases d'un kata)
- la qualité́ des coupes et du kikentai (placement des mains et des hanches, utilisation correcte du sabre)
- la qualité́ du metsuke (regard) et la justesse des gestes qui reflètent la réelle appréciation de la situation
- le respect du cérémonial
- le respect de la technique